CONTRAT DE MARIAGE CORBIERE-VIGUIER             Retour


L'an mil sept cent quarante sept et le vingt septième jour du mois d'octobre,après midi,au lieu de Lavilledieu,terre d'Arifat,diocèse de Castres,par devant nous notaire royal,en présence des témoins basnommés ont été faits et accordés pactes à l'intention de mariage entre:

Pierre Corbière fils de Jacques Corbière et de Marthe Suc mariés habitant au moulin de Fourat,vicomté de Paulin,paroisse Saint Michel de Montcouyoul d'une part,

et Jeanne Viguier fille d'Antoine Viguier et Marie Planchand mariés habitant Fontpourquié, baronnie de Sénégas, paroisse de Saint Pierre de Trivisy d'autre part.

Lesquelles parties de leur bon gré,vouloir et consentement,savoir ledit Pierre Corbière assisté de ses père et mère et autres ses amis ici assemblés,et ladite Jeanne Viguier assistée de ses père et mère,de Jean Viguier son frère, de Jacques Viguier son oncle et parrain habitant la Brossonié,de François Vialette son oncle habitant Cruzy et autres ses amis ici assemblés,ont promis et promettent de se prendre en vrai et légitime mariage après les formalités observées à peine de tous dépens,dommages et intérêts.

Pour la supportation des charges du dit présent futur mariage, ledit Antoine Viguier père de ladite Jeanne Viguier future fiancée,lui a donné et donne pour tous les droits légitimes qu'elle peut prétendre et demander sur ses biens présents et à venir,la somme de quatre cents livres,quatre linceuls,six serviettes,une nappe,un cabinet à deux portes et deux tiroirs à clé,trois robes l'une de cadis et les deux autres de serge (savoir: de son chef la somme de trois cent dix livres et toutes les dotalisses, et du chef de ladite Marie Planchand mère de la future fiancée la somme de quarante livres).Et pour former ladite somme de quatre cents livres,ledit Jean Viguier son frère, fils et donataire contractuel de son dit père,lui donne pour tous les droits de légitime qu'elle peut prétendre et demander sur ses biens présents et à venir la somme de cinquante livres,revenant les trois sommes à celle de quatre cents livres.

En déduction de ladite somme de quatre cents livres,ledit Jean Viguier présente la somme de deux cents livres et toutes les dotalisses au vu de nousdit notaire et témoins,dont ledit Pierre

Corbière futur fiancé s'en contente,les reconnaît à sa dite fiancée ses tous chacuns biens présents et à venir,avec le droit d'augment suivant la coutume du présent pays pour qu'elle et les siens y aient

recours en cas de besoin (et pour les deux cents livres restant promet et s'oblige ledit Jean Viguier de les payer dans les deux années) et en les recevant les a tenu de les reconnaître sur ses dits biens aussi présents et à venir.

Et pour le bon plaisir que lesdits Jacques Corbière et Marthe Suc père et mère dudit fiancé ont pour lui,lui ont donné et donnent par donation entre vifs à jamais irrévocable tous chacuns leurs biens présents et à venir à condition que ledit fiancé sera tenu de payer à Anne Corbière leur fille la somme de cent livres, deux linceuls, trois serviettes, un déshabilloir qu'elle a pouvoir payable à l'age de vingt cinq ans ou à son mariage.Plus le chargent de donner à Marie et Jeanne Corbière leurs autres filles à chacune la somme de quatre vingts livres, un déshabilloir à chacune, deux linceuls, trois serviettes à chacune payable à l'age de vingt cinq ans ou à leur mariage.Plus le chargent de payer à François et Jacques Corbière ses autres fils à chacun la somme de soixante livres payable à l'age de vingt cinq ans ou à leur mariage.Plus lesdits Corbière et Suc père et mère de ladite Marie Corbière lui donnent la jouissance d'une petite chambre si elle ne se marie pas.

Et en cas les dits Corbière et Suc père et mère dudit fiancé ne puissent pas vivre en commun avec lesdits fiancés,ils se réservent la pension viagère pour tous les deux en quantité de cinq sols blé,seigle deux boisseaux,sel quatre livres,huile trente livres chacun,cinq livres de graisse chacun,un habit à chacun de trois en trois ans suivant leur qualité pour leur service et aussi de pouvoir prendre des herbes potagères du jardin et de prendre du bois du bûcher pour leur service et des meubles pour leur service suivant leur état,et réservent lesdits Corbière et Suc pour un et chacun la somme de vingt livres pour en disposer comme bon lui semble.Et si en cas ils n'en disposeront pas des quarante livres cèderont au profit dudit fiancé.

Lesdites parties ont dit et déclaré que les biens donnés audit fiancé sont dévolus de la somme de cinq cent cinquante livres et c'est la totalité desdits biens donnés,et les dotalisses de la fiancée sont

dévolues de la somme de quarante livres et c'est la totalité desdites dotalisses.

Et pour la bonne amitié que ledit fiancé a pour sa dite fiancée lui donne tous les robes, bagues et joyaux.

Fait et passé en présence de noble François de Corbière seigneur de Delon habitant Grailhac et François et Jean Marc père et fils habitant aussi de Grailhac soussignés avec lesdits Viguier père et

fils et tous les autres ont dit ne savoir et de moi

De Corbière Corbière

A. Viguier J. Viguier

Marc Marc Rodière notaire

Contrôlé à Labessonié le 2 novembre 1747,reçu 6 livres.

Insinué ledit jour,reçu 4 livres 16 sols.

Et en tout 10 livres 16 sols.

Téron