CONTRAT DE MARIAGE de FRANCOIS CORBIERE  ET MARIANNE BARDOU                   Retour
 

L'an mil sept cent quatre vingt-huit et le dixième jour du mois de juin, avant midi,dans le
lieu de Teillet,vicomté de Paulin,diocèse d'Albi, sénéchaussée de Castres,au règne de Louis seize
par la grâce de Dieu roi de France et de Navarre,par devant nous notaire royal soussigné,en
presence des témoins bas nommés, ont été passées les conventions de mariage  suivantes entre:
-François Corbière, garçon rnenuisier,habitant du moulin de Fourat,susdite vicomté de
Paulin, paroisse Saint Michel de Montcouyoul,fils de feu Pierre Corbière et Jeanne
Viguier,mariés,d'une part.
-et Marianne Bardou, fille de François Bardou et Marguerite Enjalbert, habitante du village
de Goutines, susdite paroisse,d'autre part.
La dite Marianne Bardou d'ici absente,mais ledit François Bardou son père,agissant pour
elle avec promesse de lui faire agréer et notifier les choses ci-après écrites,avec dépens,dommages
et intérets.Lesquelles parties agissant savoir:
-Le dit Corbière comme personne libre et majeure de vingt-cinq ans, et neanmois avec
l'approbation et assistance de Bstrthelémy Corbière son frère,agissant tant en son nom que de celui
de la dite Viguier sa mere,de Jean Pierre Montsarrat  son beau frère, d’Antoine Corbière son autre
fère.
-Et le dit Bardou de Jean Pierre Bardou son fils et donataire contractuel,de François Pujol
son beau-frère, de Jean Pierre Chamayou son beau fils,de Jean Pierre Soulet beau-frère du dit
Bardou fils,et autres leurs parents et amis.
Ont convenu et accordé sous mutuelle et réciproque stipulation et acception que les dits
François Corbière et Marianne Bardon s’épouseront en vrai et légitime mariage à la première
réquisition de 1’une et 1' autre, à peine de tous dépens, dommages et intérêts contre la refusante, les
formalités de l'Eglise Catholique Apostolique et Romaine en pareil cas requises dûment gardées et
observées.
En faveur duquel mariage et pour supportation des charges d'icelui, le dit Jean  Pierre
Bardou frère de la future épouse en la dite qualité de donataire de leurs dits père cet mère, a
constitué à sa dite soeur  la. somme de huit cent livres, un cabinet à deux portes et deux tiroirs
fermant à clé, une robe nuptiale,quatre brebis,quatre linceuls,une nappe et douze serviettes, les dites
dotalisses évaluées a quatre vingt livres et ce pour lui tenir de tout droit légitime tant paternel que
maternel a compte de laquelle constitution.
Le dit futur époux déclare avoir reçu avant cet acte du dit Jean Pierre Bardou la somme de
six cents livres en argent et les entières dotalisses en espèces et du tout lui a concédé quittance et
les reconnaît sur tous et chacuns ses biens présents et a venir,avec droit d'augment conformément
aux coutumes du présent pays.
Et pour  le paiement de la somme de deux cents livres restante1le dit Bardon fait vente,cède
et relaxe au dit Corbière la rente de sept mesures seigle qu'il était tenu de lui payer établie sur un
pré situé au dit Fourat suivant l'acte de sa date retenu par Cadalen notaire,au moyen de quoi,le dit
Bardon se désiste purement et simplement de la dite rente en faveur du dit Corbière.Et celui ci tient
quitte le dit Bardou de la somme de deux cents livres de reste de la dite constitution et la reconnait
comme dessus. Et au surplus,attendu que par l'acte de locatairie du pré dont il s'agit, le dit Bardou a
le droit de faire moudre au moulin du dit Corbière les grains nécessaires pour la dépense de la
maison,en considération du présent mlariage,il donne la liberté au dit Corbière d'éteindre et amortir
les droits de mouture en payant quand bon lui semblera au dit Bardou la somme de cent quatre
vingt dix-neuf livres. Mais jusqu’au dit paiement, le dit Bardou se réserve les droits de mouture
pour en faire usage suivant son droit.
Déclarant 1es dites parties que la constitution ci-dessus faite à la dite future epouse fait la totalité
de tout son avoir, et  pour observer ce dessus, les dites parties ont obligé leurs biens à justice.

Fait et récité en présence du Sr François Vezes.armurier,et du Sr Pierre Roustit habitants du présent
lieu et d'Etienne Viguier habitant Cabès,oncle du futur époux,soussignés avec le dit Bardou fils,
Soulet et nous notaire,les autres parties et susnommées requises de signer ont  dit ne savoir

 Bardou J.P. Soulet
 E. Viguier F. Vezes
 Roustit Foulcher,notaire