Une course à l’âne c’est le fait de s’emparer de quelqu’un de le jucher sur un âne et de le promener sur la voie publique , sans son consentement bien entendu. C’est la punition réservée aux maris trompés ou battus.
On peut dans ce cas utiliser le charivari mais là c’est spécifique pour les hommes malheureux en ménage
La course à l’âne depuis très longtemps est aussi une fête un peu folklorique au cours de laquelle, là aussi sans demander l’avis des intéressés, on juchait sur un âne le dernier marié de l’année.
Les courses à l’âne chez
nous.
Peu de choses, encore moins que pour les charivaris. C’est
déjà très humiliant et on hésite à se plaindre aux autorités.
Ces quatre histoires sont très différentes, mais on se rend
compte que la course à l’âne à la différence du charivari n’est pas quelque chose
de préparé « en secret » (secret relatif quand même). De même comme
pour les charivaris les organisateurs (réels ou supposés) sont des jeunes de
familles plu tôt aisées : ça va du petit artisan au fils de bourgeois.
A Castres en 1688, c’est préparé publiquement, une personne
va faire le crieur (comme ceux qui font annonces officielles) on appelle la
population à venir participer. On demande à un voisin de figurer la victime et
le cortège va passer dans toutes les rues de la ville en repassant à plusieurs
reprises devant la maison de la victime.
Affaire trouble, le père de la victime ne veut pas qu’il porte plainte
Rabastens
Le Laux (St Genest de Contest)
C’est un dossier de 1788, et là la justice est allée un peu plus à fond.
Il décide pour parer le projet d’aller chez Batigne dont la
mère âgée de 89 ans est très malade pour
y porter la communion, suivi des paroissiens. Il prévient le seigneur qui vient
à la fin de la messe interdire toute manifestation.
Mais l’après midi le groupe réunit « les plus
libertins » de la paroisse au cabaret de Batigne père. Le fils se fait
prêter un âne et le groupe se dirige en
masse, une quarantaine de personne avec « instruments, symphonie et grand
cortège », des clochettes sont accrochées à l’âne
Ils montent à tour de rôle sur l’âne
Ils se font accueillir par la femme Batigne qui leur lance
des pierres
Ils cassent les fenêtres de Batigne avec des pierres,
enfoncent les portes, montent sur le toit pour le démolir.
Les cadres de fenêtres en pierre de taille sont endommagés,
les cailloux lancés dans la maison détruisent à l’intérieur.
Vers 4 heures, le consul en cours arrive, il est vêtu de son
chaperon ce qui lui permet de ne pas se faire écharper. Il voit tout le monde
danser. Il les disperse. Certains
portent des barres de fer de 2 m de long.
Tous vont se réfugier à Marot, chez le ,propriétaire de
l’âne.
Le consul constate les dégâts, il voir une soixantaine de
pierres qui jonchent le sol à l’intérieur, la vaisselle est cassée
On décide d’incarcérer tout le monde dans les prisons de
Réalmont (celle du Cayla sont en réparation)
Et à notre époque ?
Comme beaucoup de traditions, celle de la course à l’âne a évolué, elle n’a pas disparu d’un coup. Elle s’est transformé en fête folklorique : Les derniers mariés de l'année doivent faire le tour du village à califourchon à l'envers sur un âne.
Il est donc tout à fait possible que les deux traditions soient aussi anciennes. Bien entendu la course à l’âne sanction se fait avec le cavalier tourné vers la queue de l’animal.
Il faut noter que dans la zone pyrénéennes ou la tradition du Charivari a survécu jusqu'à la fin du XX° siècle, les courses à l'âne sont attestées tout au long du XI°