Pour lire l’occitan:

C’est très simple ! A partir de ces quelques règles, vous pouvez lire 95 % des textes occitans.

a final de féminin = o (de même -as = os)
à = a
á = o
o = ou
ò = o
ó = ou

v = b
r final muet
n final muet

Donc:
VIALAR --> biala
BOIÈR --> bouyè
BARDON --> bardou
BARTA --> barto
MASSÒL --> massol
ROMEGÓS --> roumégous

Particularités de l'occitan tarnais qui peuvent affecter la transcription française d'un nom

Ce n'est pas systématique. On peut très bien écrire son nom de manière "normalisée" et le prononcer différemment.
Notez que toutes ces remarques sont valables pour les toponymes.

g entre deux voyelles est muet

Seguièr  prononciation normale "séguiè",  prononciation locale "séyè" ou "siyè" d'où SIE
Rassiguièr prononciation normale "rassiguiè", prononciation locale "rassiyè" d'où RASSIER
Massuguiès même phénomène qui amène à la forme MASSUYES

-iera devient ieira (affecte les féminins des noms en -ier)

Corbiera prononciation normale "courbiero", prononciation tarnaise "courbieyro" d'où CORBIEYRE
Astiera prononciation normale "astièro", prononciation tarnaise "astièiro" d'où ASTIEYRE

-an (en position accentuée) passe parfois à on (influence aveyronnaise)

Catalan prononciation normale "catala", prononciation locale rare "catalo" d'où CATHALO

rotacisme: l entre deux voyelles passe à r (partie est de la zone)
carte du phénomène

Alibert prononciation normale "alibert", prononciation locale "aribert" d'où ARIBERT

particularité de Massuguiès (entre autres) sn donne yn

Masnau  prononcé "masnau" devient localement "mainau" d'ou MAYNAU

Noms terminés par -al  qui passent à "-aï"
carte du phénomène

Dans une petite zone de l'est du Tarn, les terminaisons -al ont tendance à paser à -aï.
Cela peut influencer l'orthographe de cretains patronymes.
Arnal écrit parfois ARNAIL 'alors qu'en occitan, c'est Arnal et non Arnalh)

Influence montpelliéraine dans l'est: uè passe à uò (prononcé yo)
carte du phénomène

La zone du passage de uè à uò semble avoir connu une extension plus grande ( peut-être jusqu'à Réalmont ?)
Mais ce n'est pas un phénomène très ancien, quelques siècles au plus.

Bruèl passe à Bruòl (prononcé "briol") d'où BRIOL
Puèch passe à Puòch (prononcé "pioch") d'où PIOCH
Truèl passe à Truòl (prononcé "triol") d'où TRIOL
(cela affecte les diminutifs Puget devient Poget d'où POUGET et Pujòl devient Pojol d'où POUJOL)
 

Cas du patronyme Fabre
carte du phénomène

Le nom Fabre (forgeron) a deux formes en occitan. Il se trouve que la limite des deux formes passe par le Tarn et le coupe en deux. Logiquement, la répartition des deux patronymes qui en sont issus suit la limite. En fait, on trouve des Fabre à l'ouest et des Faure à l'est. Il est certain que la limite a fluctué au cours des siècles. Un certain nombre d'éléments laissent à penser que cette limite passait plus à l'est au XVI° siècle.
 
 
 

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